Quel était ton parcours avant Noé ?
Après l'entrée en école de commerce, je rejoins un cabinet de conseil en transformation digitale. Concrètement, je fais de l’IT, j’améliore des systèmes mais je reste à distance de la construction produit donc je décide de changer de cap et de lancer une marketplace pour digitaliser les commerces de quartier. Pendant près de deux ans, j’apprends au contact de mes clients : je recueille leurs retours, j’itère, je teste. Même si le projet reste modeste, il me fait comprendre ce qui me motive vraiment : concevoir quelque chose, le rendre vivant, l’observer en usage et l’améliorer. Je ne mettais pas encore le mot « produit » dessus, mais j’en avais déjà les réflexes.
Comment as-tu entendu parler de Noé ? Y a-t-il eu un déclic ?
J’ai toujours eu la fibre « construire des choses ». Je pensais la trouver en conseil… et j’ai découvert surtout des slides et des Excel. C’est l’expérience de la marketplace qui m’a servi de déclic : j’ai compris que ce qui m’animait, c’était l’itération au contact du réel. C’est alors que Guillaume Simon (ex-CPO de Stuart, sponsor de Noé à l’époque) me parle du bootcamp. Je vais voir, j’accroche à l’approche, et je décide de m’y former pour donner un cadre à ma pratique et me restabiliser professionnellement.
Comment as-tu vécu les 4 semaines du bootcamp ?
Immersives. On vit pendant quatre semaines dans une bulle exigeante et bienveillante, avec des personnes qui partagent la même énergie. Le format m’a convaincu : on ne fait pas qu’écouter, on fait. J’en ressors avec un vocabulaire commun, une logique et des réflexes concrets. Et l’aventure humaine compte : des personnes de ma promo sont encore des contacts proches avec qui l’on s’entraide.
Si tu devais résumer Noé en une phrase…
Une immersion courte et intense qui donne un langage commun, des méthodes actionnables et un réseau pour accélérer sa trajectoire.
Après Noé : comment as-tu obtenu ton premier poste ?
Au début, je n’attendais pas une promesse d’emploi, je cherchais surtout des bases solides pour enclencher la suite mais la connexion s’est faite pendant Noé, lors d’un petit-déjeuner : discussion, affinités, et je rejoins une startup comme premier PM. En quinze jours, tout était réglé. L’apprentissage a compté, mais le réseau et l’exposition aux bonnes personnes ont été décisifs.
Qu’est-ce que Noé t’a le plus apporté dans ta pratique ?
D’abord, une vision du métier qui me parle : un PM opère à 360° entre stratégie, discovery et delivery et surtout success follow up… avec un langage commun et des étapes claires pour s’adapter aux contextes. Ensuite, un écosystème : le réseau alumni est vivant, les conversations s’ouvrent vite (« tu viens de Noé ? »), on se recommande, on se conseille. C’est un petit monde, et cette appartenance aide réellement à avancer.
Quel regard portes-tu sur le marché et les transitions vers le produit ?
Le marché a changé. Pour des profils sans expérience produit, Noé démarre le parcours, mais il faut parfois passer par une étape intermédiaire avant d’être PM. C’est normal : côté recrutement, l’expérience pèse mais l’important est de rester lucide sur le timing, d’accepter des rôles « autour » du produit si nécessaire, et de grandir par la pratique.
Aujourd’hui chez The Fork : quels sont tes défis ?
En ce moment, je travaille sur une grosse feature suivant le modèle des réseaux sociaux avec un feed d’activités, des follows et des influencers. Concrètement, ça me demande d’aligner beaucoup de monde : légal, marketing, leadership, et d’assumer des arbitrages, parfois même jusqu’au CEO. Et donc en deux mots, la négociation et la gestion des parties prenantes (stakeholder management) prennent une place énorme : expliquer la trajectoire produit, écouter les objections et tenir le cap.
Un autre défi plus personnel serait de construire une trajectoire cohérente. Je choisis des missions qui collent à ce que je peux apporter et à ce que je veux apprendre, pour garder un parcours lisible et valorisable à 2–3 ans. Par exemple: je suis un profil de PM B2C et en France on voit que la tendance des opportunités du marché est principalement sur du B2B mais c’est à moi de définir mon parcours pour rester cohérent avec mes années en B2C donc la balle est dans mon camp pour me forger une expertise qui fait sens sur le moyen et long terme.
Merci beaucoup Gonzague pour le temps que tu nous as accordé et pour la clarté de ton témoignage. Vous souhaitez lire d’autres portraits d'Alumni Noé ? Découvrez ceux de Sibel et de Giulietta.